mardi 22 mars 2016

L’absurde campagne française contre les bloqueurs de publicités

L’adjectif québécois « niaiseux » est celui qui correspond le mieux à cette nouvelle élucubration des médias français. On ne peut que constater le train de retard accumulé par la presse française et mondiale face aux nouvelles technologies du web.

La manière dont cette campagne s’affiche sur les journaux en ligne frise le ridicule. « On va venir te tirer les oreilles, mon gars, si t’es pas sage », ça n’a jamais impressionné personne. Imbécillité ultime, on nous dit que ce n’est pas pour impressionner mais pour, je cite « sensibiliser », fin de citation. Bon. Donc on veut nous sensibiliser au fait que la pub c’est pour notre bien, allez s’teûûûplaît, allez, clique sur mes pubs, sinon, on ne pourra plus continuer à te désinformer comme on le fait !!! 

Le blocage des publicités ne date pas d’hier. Il y a une dizaine d’années, les bloqueurs d’animations Flash, très pratiques pour filtrer publicités et autres choses agaçantes qui bougent, avaient le vent en poupe. Le fameux Adblock a pris le relais, c’est l’extension la plus populaire sur tous les supports.

Il s'agit d'une prouesse fédératrice unique en son genre, elle rallie tout le monde contre quelque chose (la pub en ligne). Essayez maintenant, dans l’informatique, de rallier unanimement des gens pour quelque chose de standard (marque d’ordinateur, de smartphone, etc.), vous aurez bien du mal.

La spécificité du web 2.0 et postérieur, c’est justement de permettre le filtrage aisé des éléments dans les pages Web. Cela n’est pas prêt de s’estomper, même si certains pourront servir de bouc-émissaires comme Adblock.
Mais puisqu'on te le dit que c'est pour ton bien, allez !
Tous les médias en ligne cherchent désespérément un nouveau modèle pour survivre, modèle qu’ils ne trouvent pas. Faites payer l’entrée de vos infos et vous perdez tout le trafic, les Internautes iront chercher la même info gratuitement autre-part. Au lieu de revoir le modèle qui est périmé depuis des lustres, on veut toujours croire en cette vaine société de consommation qui va venir, c’est sûr, nous tirer du pétrin. Or, nous ne sommes pas sans savoir que le marché publicitaire est en chute libre partout depuis des années et ne parlons pas de la presse écrite, de moins en moins écrite, justement…

Sur les smartphones où la pub vient plus facilement vous casser les pieds, qui clique sur les pubs ? Ma théorie personnelle qui, à n’en pas douter, se vérifiera scientifiquement très prochainement, c’est que les gens cliquent par mégarde dessus, car les écrans trop petits font que votre doigt peut effleurer une de ces hideuses publicités ayant la malchance de se trouver là.

Ma conclusion, toujours très personnelle, c’est que la réaction des internautes sera l’inverse de celle escomptée, par exemple s’il clique par erreur sur une marque de voiture, il s’imprimera une image subconsciente très négative de cette marque, du genre « vous m’agacez avec votre acharnement.» La probabilité que l’utilisateur d’Internet achète effectivement cette marque à l’avenir me paraît donc très faible.

Idem pour cette campagne, qui ne restera pas dans les mémoires, on ira dorénavant sur des sites qui nous laissent tranquilles, na, paf et vlan (si t’es pas content… voir les paroles de la chanson d’Alain Souchon "J’ai dix ans" pour savoir la suite).

lundi 14 mars 2016

La mode imbécile des objets connectés



Nous n'avions pas dit grand-chose encore dans ce blog au sujet des objets dits connectés. Pourtant, il valent leur pesant de bêtise humaine. Par le passé en effet, on collectionnait les objets inutiles pour leur valeur esthétique. Maintenant, il faut qu'ils soient connectés pour être recevables et faire l'admiration de la haute-société de consommation.

A quoi servent ces objets ? A rien du tout, bien sûr, sauf à refourguer quelque camelote capable de pouvoir transmettre des informations vitales à votre sacro-saint "Smartphone" via l'appli ad-hoc. Bref, un récent sondage parmi les utilisateurs d'i-Watch, la montre connectée d'Apple, nous révèle que ses possesseurs mettent en premier l'activité qu'ils font prioritairement avec : regarder l'heure. Tiens, tiens, avons-nous besoin d'être connectés pour ça les amis, je vous demande un peu... D'autant plus qu'une montre qu'on doit mettre à recharger tous les jours n'est pas des plus pratiques. On croit faire un bond d'une centaine d'années en arrière, voire plus, où on avait déjà résolu tous ces problèmes épineux. Mais non, nous on veut des ingénieurs de maintenant, des ingénieurs capables de vous affubler n'importe quel objet du préfixe "i-" pour que ça soit connecté, donc beaucoup mieux qu'avant : on veut des i-phones, des i-trucs et des i-machins parce que ça fait bien, on vous le dit et on vous le répète à longueur de journée.

Ce n'est qu'un avant-goût de ce qui vous attend en lisant ces lignes à vos risques et périls. 
Withings Wireless Scale WS-30, White
Une balance monstrueusement connectée. Notez la couleur blanche, pas salissante pour un sou. Elle est partie pour cent ans !

Tout est susceptible de devenir connecté grâce aux ingénieurs qualifiés très recherchés à notre époque : slip, soutien-gorge, pantoufle, balance, frigo, animal de compagnie, tagada tsoin-tsoin et j'en passe et des meilleurs. Bien sûr, pour vous refourguer la camelote, il faut qu'on vous fasse miroiter un avantage quelconque en faveur de votre santé ou de votre bien-être.

Finie la malbouffe au Makedo, on va surveiller votre ligne de près, zallez voir ça bande de petits fainéants. Avant, ça valait pas, c'était pas connecté mais maintenant, aïe, vous n'y échapperez pas, on va s'occuper de votre ligne minceur et vous allez devenir  un vrai fil de fer en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. On vous fixera des objectifs et zavez intérêt à obéir, sinon... Heu sinon quoi ? Ben rien. Vous essaierez votre objet connecté pendant quelques jours, voire quelques semaines pour vous rendre compte qu'il ne sert à rien et que vous voulez vous en débarrasser en le revendant à un autre pigeon.

Seulement, comme le dit Louis de Funès dans un de ces films : "Le pigeon est beaucoup plus difficile à avoir qu'on ne le croit. On croit l'avoir eu, puis, vlan, il revient vous faire caca dessus" !

Comment reconnaître un objet connecté d'un autre ? Coluche, s'il était encore parmi nous aurait répondu tout de go : "Facile, c'est le plus cher !"

Et vous, quel est votre objet connecté favori ?