Il y a peut-être 2 ou 3 ans est apparue une mode des plus singulières, surtout auprès des jeunes demoiselles : les pantalons troués. Nous connaissions déjà la mode des pantalons usés par des processus chimiques dont la haute toxicité a été largement prouvée.
Et bien, « encore un pas en avant de la c(…) »
dirait Coluche, on produit maintenant des pantalons à la mode complètement
troués, surtout aux genoux. Je précise qu’il s’agit de pantalons neufs, car je
me souviens, étant petit, j’avais déchiré en tombant un ou deux pantalons de la
même manière et, comme ils n’étaient pas réparables, je les ai jetés, car
j’aurais trop eu honte de les porter ainsi.
Mais voici bien là le cliché par excellence de notre
admirable société, se balader avec des pantalons déchirés avec son aïl-phone
bien en main et surtout des écouteurs sur les oreilles, pour ne surtout pas
interagir avec qui que ce soit !
C’est donc avec grande fierté que les jeunes filles de 2016
errent dans les rues avec des pantalons troués. Je remarque que toutefois, à
l’approche de l’hiver, elles ont dû s’apercevoir que ça laissait passer le
froid, alors il y en a moins.
C’est tout de même le signal de la fin car il me paraît
hasardeux de parier sur la mode qui viendra ensuite. On m’a signalé la mode des
pulls troués mais il me semble que cela n’est pas si nouveau.
Me direz-vous que je ne suis qu’un vieux grincheux démodé,
un vieil ours sortant rarement de sa tanière ou au mieux, un plouc ? Peut-être,
mais ce qui fait froid dans le dos, c’est aussi la tristesse de notre jeunesse,
on a beau avoir des téléphones, des montres/objets connectés, des pantalons
plein de trous, et on n’est pas plus heureux pour autant depuis Adam et Ève. On
serait plutôt de plus en plus malheureux, c’est le triste constat qu’on peut
faire en étudiant cette génération livrée à elle-même et formatée à la mode de
gens sans scrupules.
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